• Tag #3. TAG ORIGINAL - The Written Meal Tag.

     

    Voici enfin le tag sur l'écriture !

     

    Je m'excuse encore pour mon retard, 1) (microscopique part avouons le) je n'ai pas trouvé de tag sur l'écriture. J'ai donc été forcée d'en écrire un moi-même (ahaha écrire un tag sur l'écriture comme c'est drôle bref), ce qui est long, notamment parce que 2) je suis la plus groooooosse flemmarde de la Terre entière. ^^

     

    J'ai donc créé un tag sur l'écriture (Blue tu te répètes), donc QUICONQUE SOUHAITE REPRENDRE CE TAG DOIT, JE VOUS PRIE, INDIQUER QUE J'EN SUIS LA CRÉATRICE. MERCI.

     

    Bref.

    Venons au vif du sujet.

     

    J'ai intitulé ce tag le Written Meal Tag, qui se traduit littéralement par le « Tag du Repas Écrit », ce qui, vous l'accord, n'a aucun sens mais ça sonne bien en anglais. ^^

     

    Et puis je n'ai pas mis dans le titre le mot « Repas » pour rien, en plus de parler d'écriture, ce tag portera aussi sur la nourriture (je suis aussi une trèèès gourmande) !

     

    Les deux grandes idées sont là : l'écriture pour le fond et le repas, pour la forme !

     

    Je vais, par la même occasion, répondre aux questions.

    Tout ce qui est en italique correspond à mes réponses, le reste constitue le tag en lui-même.

     

    On va bientôt pouvoir commencer. :)

    Heeeeere we goo ! ^^

     

     

    Tag #3. TAG ORIGINAL - The Writed Meal Tag.

    The Written Meal Tag.

     

     > Entrée. <

     

     

                    Apéritif.

     

    Commençons par le début. Mettons nous dans l'ambiance. La table est mise, les boissons sont sorties, les brochettes, les olives et les petits fours bien alignés sur les plateaux, les verres prêts à être remplis, les canapés à être dévorés... Alors...

     

            – Où écrivez-vous, dans quelles conditions ?

     

    J'écris la plupart du temps dans ma chambre, à mon bureau en écoutant de la musique, ou dans mon lit, avec juste ma petite lampe de chevet ne diffusant que très peu de lumière... Parfois, il m'arrive d'écrire en étude, mais c'est rare, car j'ai du mal à me concentrer.

     

     ~ ~ ~

     

                    Soupe à...

     

    Au dîner, chez moi il y a parfois de la soupe ! Cela peut être un simple potage, une soupe à la tomate et aux vermicelles, du bouillon ou encore de la soupe chinoise !

     

            – A quelle heure, à quelle période de la journée écrivez-vous, pour la plupart du temps ?

     

    Cela dépend, mais c'est le plus souvent l'après-midi ou le soir.

     

            – Quelle est l'heure où l'inspiration vous prend à la gorge, où elle est à son apothéose ?

     

    Le soir, tard, ou la nuit... La nuit est favorable à l'écriture, la nuit est propice aux révalités, la nuit est parfaite pour s'embarquer dans les rêves sans fin de l'écriture...

     

    (Ces deux questions se ressemblent, mais, mine de rien, pas vraiment ! ^^)

     

     ~ ~ ~

     

                    Salade de...

     

    Pour se mettre en bouche, rien de mieux qu'une petite salade ! Salade niçoise – thon riz huile –, salade de pâte – nouilles lardons tomate –, salade estivale – concombre maïs carotte –,...

     

            – Quelles sont vos sources d'inspiration ? Des musiques, des images, des lieux...?

     

    Je n'ai pas vraiment de source d'inspiration en particulier. D'ailleurs, je ne crois pas à l'inspiration. Comme s'il y avait des moments de fulgurance, et d'autres de vide total... Et cela dû au plus grand hasard. Je crois plutôt que cela de soi. Si l'on veut écrire, alors les mots viennent tous seuls. En revanche, si l'on n'est pas très motivé, si l'on a d'autre chose qui tourne dans la tête, alors oui, dans ces moments-là, les mots fuient et on se retrouve seul.

    Il me plaît aussi d'écrire des textes à partir de photos d'Aesthetically Pleasing, ou My Still Sunday.

     

     

    Tag #3. TAG ORIGINAL - The Writed Meal Tag.

     

     

     > Plat principal. <

     

     

                    Poêlée de légumes.

     

    Retirer, laver, éplucher, couper, décortiquer, puis verser le tout dans une grande poêle, arroser d'un filet d'huile, saler poivrer, rissoler le tout...

     

            – Chacun a sa recette pour construire, développer ses personnages. Quelle est la vôtre ?

     

    A vrai dire, je n'en ai pas vraiment. Au tout début, pour éviter les incohérences, je remplis cette fiche personnage, mais assez vite je n'en ai plus besoin. Mes personnages se créent presque d'eux-même, naturellement.

     

     ~ ~ ~

     

                    Gigot d'agneau et magret de canard.

     

    Voici enfin le plat de résistance, le vrai ! Celui où il y a de la matière, celui où il y a vraiment quelque chose de concret à travailler !

     

            – Dans vos récits, nouvelles ou romans, privilégiez-vous plutôt le dialogue ou la description ?

     

    Je pense que j'utilise plus fréquemment la description. Depuis que j'écris, j'ai du mal à écrire des dialogues qui sonnent juste, alors je me rattrape sur la narration !

     

     ~ ~ ~

     

                    En accompagnement : champignons rissolés.

     

            – Vos écrits ont-ils une mise en page particulière ? Avez-vous l'habitude d'écrire sous forme classique de chapitres, ou intégrez-vous des transitions, des bribes ou autres « entre-deux-chapitres » ? Ou encore, vos textes peut-être sont-ils rédigés d'un seul bloc, dans un seul et unique chapitre ?

     

    Encore une fois, cela dépend. J'ai l'habitude de faire classique, et d'écrire sous forme de chapitres, mais il m'arrive de créer des sous-parties, des extraits, etc... Ce qui rend la lecture un peu plus étrange...

     

     

    Tag #3. TAG ORIGINAL - The Writed Meal Tag.

     

     

     > Plateau de fromage. <

     

     

                    Saint-Nectaire et crottin de Chavignol.

     

    La règle étant de se servir au maximum de la moitié plus un de fromages, en arrondissant à l'inférieur en cas de résultats non entiers, j'en conclus – certes rapidement – que tout est question de mathématiques. Même le fromage, c'est dire !

     

            – En combien de temps écrivez-vous un chapitre, une nouvelle, un texte ou un poème ? Quelques jours, une semaine, plus peut-être ?

     

    Pour l'écriture en elle-même, un chapitre me prend souvent un à deux jours... Les textes relativement courts, qui n'ont pas vraiment de début ni de fin ni même de suite, je les écris très rapidement. Pour une nouvelle, c'est trèèèès long. Je m'organise, je fais des plans... Cela prend généralement plusieurs mois. Enfin, quand j'écrivais des poèmes, les mots me venaient très rapidement, et je les attrapais sur l'instant.

     

     

    Tag #3. TAG ORIGINAL - The Writed Meal Tag. 

     

     > Dessert. <

     

     

                    Vacherin au caramel.

     

    Voilà un met qui se fait dans la précision de l'art pâtissier ! Ces arabesques de meringues et ce coulis au caramel si savamment disposés... C'est un genre de plat qui prend du temps et qu'il faut travailler de longues heures durant.

     

            – Prenez-vous beaucoup de temps pour vos relectures et corrections ?

     

    Non, je prends très peu de temps à me relire et me corriger, car en vérité je déteste ça. Je n'aime pas relire cent fois le même texte, si bien que souvent ils sont assez peu travaillés. En outre, j'ai du mal à m'atteler à la correction : se corriger soi-même est, je trouve, extrêmement difficile.

     

    ~ ~ ~

     

                    Tuiles aux amandes.

     

    Voici enfin la touche finale : la fin du repas, son apothéose, qui se doit d'être grandiose, rassurer les gourmands sur la qualité des plats qu'ils ont dévorés.

     

            – Quelle est la dernière chose, l'ultime action que vous exécutez lorsque vous finalisez un écrit ?

     

    Je le relis, encore. Mais cette fois, je ne traque ni les fautes ni les formulations ambiguës. Je lis comme si je lisais le texte pour la première fois, avec un regard tout neuf, différent. Et enfin, quand j'en suis satisfaite, je prends mon stylo, et j'écris Bluebird en bas de la feuille.

     

    ~ ~ ~

     

                    Digestif. 

     

            – Qui invitez-vous à partager votre repas ?

     

    J'invite à ma table Sofia, Calliope, Enfant des mers, Harmonie, Jécrivaine, Jenifael, la Pianiste, Najea, Ombline, Petite goutte d'eau, Ze Hamster, ainsi que tous ceux qui souhaitent se joindre à nous !

     

    Tag #3. TAG ORIGINAL - The Writed Meal Tag.

     

    Voilà ! J'espère que ce tag vous aura plu ! ^^

    N'hésitez pas à le faire, n'oubliez pas dans ce cas de me citer, et vous pouvez aussi utiliser le logo !

     

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    (Même si mon texte n'a pas ou peu de rapport avec, j'ai choisi le même titre que ce magnifique livre/film/histoire vraie, dont je vous ai mis la couverture. Allez au moins voir le film, il est absolument magique. Et du coup je pense que je ferais une chronique du film d'ici peu de temps ^^)

     

    Je participe au concours de ~Lou~ (ici) !

    Les consignes étaient d'écrire un texte à partir d'un des thèmes suivants : amour, amitié, tristesse ou rêve. J'ai choisi le Rêve.

    Ensuite, il faut que le texte soit un minimum poétique, choisir un titre et inventer une citation qui corresponde au texte. J'ai pour ma part choisi un citation de Coluche.

    Personnellement, je trouve ce texte passablement nul, mais bon... x) Vous me direz ce que vous en pensez !

     

    Into The Wild.

     

    Il s'en allait. Sur sa bicyclette.

    Il partait. Le regard au loin, fuyant la vérité, fuyant les autres.

    Il quittait tout. Par désespoir par passion par folie.

    Il prit la route. Seul. Avec pour seul horizon une kyrielle de doutes.

     

    Matty n'avait pas de destinations particulières. Il partait. C'était tout.

    Il quitta St-Martin dans la matinée, juché sur son vélo.

    Matty n'avait pas pris de sac. Rien.

    Vers midi, il rejoignit la Garonne. Après réflexion, il décida de l'accompagner.

    Pas d'eau. Pas de nourriture. Pas de vêtement de rechange.

    Il abandonna son vélo au pied des Pyrénées. Il continua à pied.

    Mais celui lui était égal. Il se débrouillerait.

    Matty accompagna la Garonne jusqu'au plus profond des Pyrénées.

    Il vit un jour dans un village, une affiche.

    Jusqu'à Maladeta.

    Il y avait son ancien visage, son ancien nom, et une légende.

    Jusqu'à la source.

    Porté disparu.

     

    Lorsqu'il arriva.

    Ce

    Fut

    L'exaltation.

    Ce sentiment nouveau, puissant, destructeur.

    Il se sentait lavé de sa vie de citadin, de sa vie bien ordonnée.

    Il voulait faire autre chose que de vivre “comme il faut”.

    Il voulait retourner à la source.

    A la vie sauvage.

    Vers l'inconnu.

     

    *

    *      *

     

    En réalité, Matty n'avait jamais quitté sa maison de St-Martin. Il n'avait jamais quitté le cocon familial, il n'était jamais parti en bicyclette, il n'était jamais allé dans les Pyrénées, il n'était jamais allé à Maladeta, il n'était jamais revenu aux sources.

    Tout cela, il l'avait voulu. Pensé. Rêvé. 

    Matty rêvait beaucoup. Un peu trop. Mais... “On croit que les rêves, c’est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c’est que c’est fait pour être rêvé.” Coluche.

     

    Vala ! ^^

     

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  • L'amour au subjonctif.

     h

    [Chronique 1.] L'amour au subjonctif.

     Auteur : Pascal Ruter. 

    Edition : Didier Jeunesse.

    Nombre de pages : 283 pages.

    Difficulté de lecture : Moyenne.

     

    Résumé officiel :

    Roméo
    Moi, tout a commencé quand j'ai appris que Juliette allait faire du latin. Véridique. Le latin m'a paru d'un coup une langue pas si morte que ça, encore très vivante.

    Anna
    Quand nous avons appris qu'un voyage en Italie était organisé, avec Zoé et Juliette, nous étions remontées comme des pendules. Nos trois regards se sont croisés. Mon Dieu, quel trajet !
      La prof  Nous ne serons pas en vacances, nous transplantons le collège, c'est différent. Les règles habituelles restent valables.

    Juliette
    Et gna gna gna. Et gna gna gna. Sauf que non. En voyage, les règles habituelles ne restent pas valables... 

     

    Résumé personnel :

    Une classe de latin. Un voyage en Italie. Qui devrait, en principe, se dérouler à peu près normalement.

    Mais... lorsque, à grands coups

    d'escalopes panés

    de failles dans l'autorité

    de rêves abandonnés ressurgissant

    d'innatendus événements

    de Fuyards fuyants

    la colère d'une géant

    d'un conducteur douteux

    de petits sachets bleus

    de plongeons à Trevi

    d'une addiction à la kleptomanie

    d'invitation à l'opéra

    de la Dolce Vita

    de Coeurs Déchirés

    d'un classique revisité

    de subjonctif imparfait

    insoupçonné...

    Il faut bien à moment

    que tout explose,

    même les sentiments.

    Surtout les sentiments.

     

    Mon avis.

    Un super beau livre, qui mélange tout, tristesse, mélancolie, exaltation, le tout saupoudré d'humour à n'en plus finir, avec Roméo, amoureux de Juliette, cette dernière qui n'y voit rien, Zoé et ses rêves de religieuse cantatrice, Anna qui court derrière ses parents, Merlin se questionne sur une photo familiale... Pfiou ! J'ai été happée par ce roman et j'en suis sortie heureuse, heureuse de lui avoir donné une chance. Une perle, que je relirai avec grand plaisir !

     

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  • (Image de Aesthetically Pleasing)

    Bonjour !

    Aujourd'hui, suite aux résultats du sondage, voici une recette !

    Une recette de Noël, pour se réchauffer les papilles et le cœur en ces temps frisquets, que j'ai l'habitude de faire à l'approche des fêtes...

    Je vous présente donc les biscuits à la cannelle de Noël !

     

    Ingrédients.

    100g de beurre.
    200g de sucre en poudre.
    1 œuf.
    8 à 12 g de cannelle, selon les envies et les préférences.
    200g de farine (ayez tout de même un paquet de farine à portée de main, c'est très souvent utile pour cette recette!)

     

    Ustensiles.

    Vous aurez besoin d'un récipient pour mélanger les différents ingrédients, ainsi qu'une fourchette et aussi vos mains (c'est toujours utile...^^) ! Il faut une graaaaande planche, de préférence en bois, et un rouleau à pâtisserie pour étaler la pâte, ainsi que des emporte-pièces, pour former les biscuits, comme ce joli renne ci-dessus, ou des étoiles, des sapins, des sucres d'orge, pour rester en mode Noël ! Pour la cuisson, une plaque de four et du papier sulfurisé suffisent !


    Préparation.

    Ramollissez le beurre au micro-ondes, à basse puissance, ou au bain-marie.

    Ajoutez-y le sucre, et mélangez, ainsi que l'œuf, remuez bien, et ajouter la cannelle et la farine.

    À ce stade, je vous conseille de mélanger à la main, c'est beaucoup plus pratique.

    S'il le faut, rajoutez de la farine, car il faut obtenir une pâte qui tienne en boule.

    Laissez reposer une demi-heure la pâte au frigo.

    En la ressortant, malaxez-la bien pour la ramollir un peu, en rajoutant de la farine pour que la boule de pâte ne soit pas collante.

    Ensuite, étalez par petits bouts la pâte, rajoutez de la farine, en-dessous, au-dessus, pour ne pas que ça colle, puis découpez la pâte avec les emporte-pièces !

     

    Cuisson

    Cuisez les biscuits sur une plaque de four recouverte de papier sulfurisé environ huit minutes à 170° C environ, avec un préchauffage avant, bien sûr. SURVEILLEZ bien la cuisson, en fonction de l'épaisseur des biscuits, du four, du temps de préchauffage... un biscuit se carbonise vite ! Il faut donc que les biscuits soient un peu mous à la sortie du four.

     

    Bonne cuisine et bonne appétit !

     

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  •  

    Aujourd'hui, petit article en hommage aux victimes.

    Je n'ai pas écris, même si j'aurais pu le faire. Je ne voulais pas.

    Cependant, nombreux sont mes amis, JBnautes, qui ont écrit des textes à cette occasion.

     

    Voici les textes de Najea, de Sofia, de Calliope et de Harmonie.

     

    13 novembre, par Najea

    Certains pleurent
    D'autres prient
    Pendant qu'ils meurent
    Moi j'écris

    14 novembre 2015
    La France se réveille en sang
    14 novembre 2015
    Blessée par cet effroyable bilan

    Certains prient
    D'autres pleurent
    Pendant qu'ils meurent
    Moi j'écris

    Pansons ensemble cette plaie
    Qui nous dévore
    Pansons ensemble notre plaie
    Et chassons cette odeur de mort

    Quand reviendront les rires
    Quand s'éloignera la peur
    Quand ce 14 novembre ne sera plus qu'un mauvais souvenir
    Quand nous entreverront le bonheur

    Alors je pourrai arrêter d'écrire
    Mais pour le moment, crie, pleure, révolte toi
    Je veux entendre le son de ta voix
    Dis moi que derrière nous est le pire

    Devant cette horreur
    Garde espoir
    Ravale tes pleurs
    Et grave ces évènements dans ta mémoire

    Bats toi, France
    Mais laisse tomber tes armes
    Bats toi, France
    Écris, hurle ta révolte, et sèche tes larmes.

     

    Imagine un monde, de Sofia.

    Imagine un monde
    Sans guerres, sans tueries
    Sans toutes les choses immonde
    Que je vois aujourd'hui.

    Imagine un monde en paix
    Où, au lieu de s'entretuer
    Tous s'aimeraient
    Imagine ce monde parfait.

    Imagine...
    La paix, non pas la guerre
    L'amour, non pas la haine
    Le bonheur, non pas la peine.

    Imagine ce monde d'amour
    Peut-être y vivrons-nous un jour
    Imagine ce monde du bien
    Peut-être y vivront-nous demain

    En unissant nos efforts
    Peut-être réussirons-nous
    En réduisant le nombre de morts
    Ce monde, peut-être y vivrons-nous.

    Imagine...
    La paix, non pas la guerre
    L'amour, non pas la haine
    Le bonheur, non pas la peine.

     

    En plein élan, de Calliope.

    Sidération.
    État de sidération.
    Alors c’est comme ça qu’on dit ? Alors c’est comme ça qu’on aurait dû dire, la fille figée dans son salon, là, elle est en état de sidération ?
    Elle est toute petite, elle est toute seule, seule et à demi accroupie au centre de la pièce, immobile et glacée. Elle est en état de sidération face à la voix qui s’extrait du téléviseur en face d’elle, qui semble gonfler, emplir la pièce et l’espace, et soudain elle tremble.
    Rien que ça.
    Rien que ça.
    Et soudain elle hurle
    Pas ça, plus ça.
    Et d’autres mots qu’elle ne comprend pas.
    Cette fille n’a jamais abusé, de rien. N’a jamais rien consommé d’illégal. Rien fait de licitement réprouvable. Cette fille est dans la norme, politiquement correcte, peut être bien fière dans ses petits souliers de bonne citoyenne française. 
    Pourtant cette nuit-là elle se drogue.
    Comme des millions d’autres au même instant.
    La tête entre les mains. Le café pour tenir.
    Se drogue aux infos, aux sites d’actualités, à la radio.
    Mais rien ne peut étancher sa soif.
    Elle veut tout savoir. Elle voudrait entendre que c’est bon, tout le monde est sauf.
    Mais personne n’ose mentir.
    Il y a eu des morts, beaucoup, il y en aura encore, trop.
    Ils le disent tous.
    Cette fille a l’impression de boire à petites gorgées le sang des morts, de l’absorber et de le faire sien.
    C’est tellement macabre.
    Elle se sent coupable.
    Une sensation insidieuse qui vient lui engourdir les membres. Une douleur qui tisse sa toile dans son corps. Envisage de s’y installer. Une impression de souillure qui l’empêche de respirer, comme si on coupait sa gorge de coton.
    Elle étouffe.
    Elle étouffe.
    Elle ne parvient à vomir que de la bile.

    Elle n’a pas pu dormir. Elle ne se sent pas de dormir quand d’autres agonisent.
    La fille dissout dans de l’eau froide des vitamines compactées en comprimés. Avale. Beuh.
    Un goût de fer, un goût de sang.
    Se lève. Saisit enfin l’appareil qu’elle avait occulté pendant toute la soirée de hier.
    Son portable.
    Elle avait trop peur d’appeler une de ses connaissances parisiennes et de tomber sur son répondeur. Aujourd’hui la fille ne se sent pas plus forte mais elle est simplement
    Anesthésiée.
    Elle n’a pas encore pleuré. Pleurer c’est admettre. Elle n’a pas admis.
    Elle vit encore dans le déni.
    Elle a peur mais c’est abstrait. Peur de quoi elle ne saurait le dire. Mais elle en tremble de peur, d’une peur sans fondement.
    Elle ne réalise pas.

    Cette fille allume son portable. 
    Ses doigts survolent la liste des contacts. Elle dévisage, envisage. Qui choisir
    Elle sélectionne Natacha au hasard.
    Tacha Verneuil, son amie de lycée… Qui habite dans le onze ou douzième arrondissement elle croit… Elle ne sait plus très bien…
    Elle écrit un message.
    - Tu es où ?
    Doit se faire violence pour pouvoir l’envoyer.
    Une fois qu’elle a réussi une fois, c’est plus facile de réitérer le geste. Des Tu es où ? ou des Ça va ? fleurissent sous ses doigts. Elle expédie les sms sans trêve.
    Elle ne s’était jamais rendue compte du nombre de ses connaissances qui habitent à Paris.
    La fille reçoit des messages de soulagement. Des je vais bien. Des ne t’inquiète pas. Un ou deux appels, un ami notamment, qui a perdu sa sœur dans une fusillade.
    - Elle est morte Chloé elle est morte tu te rends compte Chloé non tu ne peux pas j’ai entendu les coups de feu j’ai pas osé descendre non c’est pas ça j’ai pas compris au début je croyais que c’étaient des pétards je sais pas comment j’aurais pu m’imaginer que mon Dieu qu’il y avait des gens qui mourraient juste au pied de la porte comment je pouvais savoir que ma sœur n’allait pas rentrer est-ce que si j’étais descendu j’aurais pu éviter ça est-ce qu’elle serait encore vivante et…
    - Je comprends.
    Elle répond ça, cette fille, Chloé.
    Alors que ce n’est pas vrai. Elle ne comprend pas –elle ne peut pas comprendre. Personne n’est mort pour elle, ou pas encore.
    Et elle n’a toujours pas réalisé.
    Natacha n’a toujours pas répondu. Une psychose qu’elle ne comprend pas névrose l’esprit de Chloé. Elle envoie un
    - Ne sors pas
    Alors qu’elle devrait savoir que le danger c’était avant. Le vendredi au soir. Plus maintenant.

    L’heure passe. Chloé est affalée dans un fauteuil et elle tente de lire L’écume des jours en râlant contre la télévision qui la gêne dans sa lecture –la télévision qu’elle ne parvient pas à éteindre. Les mots la percutent et résonnent en elle.
    - On dénombre à présent 128 morts.
    Elle est agitée par un incompréhensible haut-le-cœur.
    - Réponds Natacha je t’en supplie.
    Natacha ne répond pas.
    Chloé commence à comprendre.
    - Natacha j’ai peur pour toi je t’en supplie.
    C’est par Kathel qu’elle finit par avoir le dernier mot.
    - Allo, Chloé… ?
    - C’est moi.
    Une crise de sanglots secs à l’autre bout du fil.
    - C’est terrible… C’est horrible…
    - Kathel ? Kathel qu’est-ce qu’il se passe ?
    - J’y étais… J’y étais putain j’y étais…
    Chloé sent la sueur lui tremper le dos.
    Glacée.
    - Tu étais où Kathel ?
    Elle ne dit rien en retour.
    - Kathel !
    Sa voix au supplice.
    - Je les ai vus Chloé… Je les ai vus mourir… Il y avait une jeune fille juste… Juste à côté de moi… Ses yeux, tu aurais vu ses yeux quand elle s’est pris une balle dans... Dans le cœur…
    Souffle. Souffre.
    - Ils sont restés grands… Grands ouverts… Immenses… Une telle terreur… Elle savait qu’elle allait mourir…
    - Tais-toi.
    - Elle les avait tellement clairs. Verts. Hagards. Perdus. Elle a juste dit Non quand elle sa poitrine a explosé sous l’impact, juste Non pas comme ça –et puis elle est morte.
    - Je m’en fous. Je ne veux pas savoir.
    Les mains de Chloé tremblent.
    - Il y avait un garçon avec elle et…
    - Tais-toi je t’en supplie tais-toi !
    - Et il n’a pas compris il l’a prise dans ses bras il a hurlé deux trois fois son prénom Clara ! je me souviens, Clara !
    - Je t’en prie…
    - Et puis il est mort aussi.
    Un silence.
    - Pourquoi moi je suis vivante ?
    - Je ne sais pas Kathel tais-toi.
    - Évidemment que tu ne sais pas. Personne ne sait.
    Amertume.
    Sa voix se radoucit quand elle dit
    - J’étais à ce concert avec Natacha et un mec que tu ne connais… connaissais pas… Sandro… Mort…
    Chloé pleure. Elle se sent étrangement, égoïstement, coupablement soulagée que ce soit cet homme qu’elle ne connaissait pas qui ait été fauché en plein élan.
    - Natacha ?
    Elle demande.
    - Transférée à la Pitié-Salpêtrière mais…
    Kathel hésite, comme si le mot contenait plus de douleur encore que les faits et les souvenirs.
    - Vivante.
    - C’est bien.
    - Oui.
    Chloé raccroche.
    Kathel rappelle.
    - Quoi encore ?
    Chloé a peur et on le sent dans sa voix.
    - Leurs visages.
    - Quoi, leurs visages.
    - Les terroristes.
    Sa gorge se noue.
    - Quoi ?
    - Ils étaient à visage découvert. C’est drôle de voir comme l’endoctrinement pur, la haine sans borne, la bêtise humaine personnifiée, eh bien, c’est drôle de voir comme elle nous ressemble.
    Elle éclate d’un rire sans joie et
    Elle raccroche.

    Chloé dans le tram ce matin.
    Tout le monde se regarde en chien de faïence. On n’est pas à Paris pourtant… On est à Strasbourg… Mais c’est pareil, ma pauvre dame ; Strasbourg c’est en France et la France a peur.
    Voyez la crispation soudaine de tous les passagers quand
    Un homme visiblement d’origine maghrébine débarque.
    - Vous avez peur de quoi connards ? Qu’il vous plante un couteau dans le dos ? Qu’il se fasse exploser ?
    Eh ! Regardez son visage ! C’est pas le visage d’un meurtrier, ça… C’est pas les mains d’un meurtrier… Ni la peau d’un meurtrier…
    S’il avait quoi que ce soit de vraiment grave à commettre, ça se verrait sur son visage il suinterait quelque chose. Mais là ! Regardez-le ! Son visage est une toile vierge !Chloé ne parvient pas à dire ces mots qu’elle pense si fort.
    Et soudain un cri
    - Putain mais vous croyez quoi ? Bien sûr qu’on va y passer aussi qu’on est les prochains sur la liste ! Ils n’ont pas défoncé la capitale de la France pour foutre la paix à celle de l’Europe !
    Il s’effondre en larmes.
    Chloé se sent mal.
    Elle n’ose rien dire.
    Un goût de sang dans sa bouche.

     

    Elle n'avait pas oublié, de Harmonie. 

    Elle n'avait pas oublié.
    Elle s'en souvenait comme si c'était hier. Elle avait sept ans à l'époque.
    Petite ça oui on peut le dire, innocente et naïve c'est bien ce qu'elle était.
    Elle se souvenait de cette terrible nuit.
    D'abord les coups de feu. Son père avait cru que c'était des pétards. Comme tout le monde en fait. Parce que personne ne s'y attendait.
    Ensuite les infos qui s'enchainaient. A la radio. Au journal. A la télé.
    "Des terroristes", "Six attentats", "128 morts" : trois phrases répétées, litanies désespérées, provoquant des larmes, des frayeurs, de l'horreur.
    Les adultes qui allaient et venaient, effarés, dépassés, le discours du président, la minute de silence, sa meilleure amie Emilie qui avait perdu son frère. Tout semblait s'être arrêter car la France entière était sous le choc.
    Elle ne comprenait pas. Elle voulait rester enfermée avec ses poupées, elle ne se rendait pas compte de l'atrocité des évènements.
    Des terroristes. Djihadistes bien sûr. Le moins qu'on pouvait dire c'est qu'ils avaient bien fait leur job : terreur s'était lue sur tous les visages lorsqu'on avait appris le drame. Puis inquiétude : égoïste, on s'était mis à appeler tout ses proches pour se rassurer, s'assurer que personne qu'on connaissait était mort.
    Six attentats. Dans Paris. Paris morcelé, Paris déchiré par les bombes et les fusillades. Paris qui venait juste de se remettre du 7 janvier.
    128 morts. Morts pourquoi ? Pour écouter du death metal ? Pour être français ?
    Elle n'avait pas compris.
    Elle n'avait pas oublié.
    Aujourd'hui, elle relisait en silence quelques hommages.

     

    Merci à elles...

     

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